Bonsoir Nadine<br />
très belles photos<br />
Il est vrai quil vaut mieux aimer ce que l'on fait<br />
c'est toujours plus réussi ... deux très belles prases<br />
bonne soirée ... bisous ... georges
C' est avec mes petits cœurs que ♥ ♥ ♥ ♥ je viens en douceur ♥ ♥ ♥ ♥ Te souhaiter ♥ ♥ ♥ ♥ Une Bonne soirée et une douce nuit ♥ ♥ ♥ ♥ Bisous ma douce Nadine <br />
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Me voici de nouveau dans ton bel univers , j'en profite pour te remercier de ta fidélité car je n'étais pas trop présent ces derniers jours . Je te souhaite une excellente soirée .<br />
Bisous<br />
henry
Merci ma douce pour ton gentil passage et le beau poème, je t’en mets un aussi sur un site de la Réunion : http://www.mi-aime-a-ou.com <br />
Bonne soirée et gros bisous.<br />
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Les flamboyants<br />
Bruissements, soupirs des arbres dans la brise,<br />
Sons aigus des bambous, ingénu festival<br />
Qui naît lorsque l'excès de la chaleur se brise,<br />
C'est la fin rude encor d'un long jour estival ;<br />
Le crépuscule accuse une large blessure ;<br />
Un prodige a surgi que nul n'a su prévoir :<br />
Exaltant la couleur, hors de toute mesure,<br />
Fleuris, les flamboyants se dressent dans le soir.<br />
Admirez le tapis ruisselant d'écarlate<br />
Qui met dans l'air ému sa riche éclosion !<br />
Ou ne dirait-on pas, quand un cratère éclate,<br />
Comme un brûlant bassin de lave en fusion ?<br />
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Le couchant, mort au ciel, jaillirait-il de terre ?<br />
Cette pourpre, ces tons rutilants et vainqueurs,<br />
Ces scintillants rubis que le feuillage enserre,<br />
Émanent-ils des cœurs meurtris, de tous les cœurs<br />
Qui saignent dans la mort et, par les lois fatales,<br />
Épuisent leur martyr dans les fleurs jusqu'au bout ?<br />
Flamboyants, est-il vrai que vos ardents pétales,<br />
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Embrassés, atteignant au faste le plus fou,<br />
Ont trempé dans nos maux et baigné dans les crimes ?<br />
Votre éclat triomphal s'avive à notre deuil,<br />
Flamboyants qui voulez un monceau de victimes<br />
Pour nourrir votre pompe et votre avide orgueil !<br />
Et votre floraison tient de l'apothéose ;<br />
Votre étalage s'enfle, il s'accroît, dilaté<br />
Chaque fois que la brise ondoyante s'y pose ;<br />
L'œil se trouble à s'emplir de votre majesté,<br />
Flamboyants somptueux dont l'ardeur irradie !<br />
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Aussi, quand sur le ciel d'été se déployant,<br />
Un vieillard aperçoit la lueur d'incendie<br />
Que cet arbre enflammé, le cruel flamboyant<br />
Allume, son regard averti devient sombre ;<br />
Son souvenir l'attache, en rappels singuliers,<br />
A l'effroi de la peste et des malheurs sans nombre<br />
Qui, rués sur les toits, les vident par milliers.<br />
Jean Ricquebourg