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    Philippe Jaroussky

    Philippe Jaroussky

     

    C'est avec un immense bonheur que je vous présente Philippe Jaroussky qui est pour moi l'un des plus grands contre-ténor au monde , une technique exceptionnelle au service d'une voix miraculeuse et d' une sensibilité remarquable  .

     

    BIO  source France Culture

    Philippe Jaroussky est un contre-ténor français, né le 13 février 1978 . Son timbre de voix bien particulier et la maîtrise technique qu’il met au service des nuances de chaque œuvre lui ont assuré une très grande reconnaissance sur la scène musicale internationale.

    Philippe Jaroussky commence le violon  à 11 ans, puis s’attelle à l’apprentissage du piano. Ce n’est qu’à 18 ans qu’il débute le travail de sa voix  ; il choisit d’étudier avec Nicole Fallien, le professeur du contre-ténor Fabrice di Falco. En 2001, il obtient son diplôme de chant au Conservatoire National Régional de Paris, département musique ancienne, avec les félicitations du jury.

    Le répertoire de Philippe Jaroussky couvre l’ensemble des styles du baroque  : Monteverdi, Rossi, Haendel, Vivaldi… Le contre-ténor a également exploré les mélodies françaises, et ne néglige pas la musique contemporaine : en 2012, il a créé à Metz le rôle-titre de Caravaggio, un opéra de Suzanne Giraud. Il se produit dans de nombreuses salles de concert et à l’occasion de festivals avec les meilleures formations baroques, comme les Arts Florissants  (William Christie), les Musiciens du Louvre Grenoble  (Marc Minkowski), le Concert d’Astrée  (Emmanuelle Haïm), ou encore l’ensemble Matheus  (Jean-Christophe Spinosi).

     

    Dans la musique classique, un contreténor (ou contre-ténor) est le type de voix masculine utilisant principalement sa voix de fausset (ou voix de tête), et dont la tessiture peut correspondre à celle d'un soprano (on parle alors de sopraniste), à celle d'un alto (altiste), à celle d'un contralto (contraltiste).

    Le contreténor est à différencier de la haute-contre qui est un ténor utilisant occasionnellement sa voix de tête pour les aigus ou sur-aigus.

     

     

    Philippe Jaroussky chante'Lascia ch'io pianga' à la cérémonie de remise des prix Echo Klassik 2016.

    "Lascia ch'io pianga" est un air pour soprano de langue italienne du compositeur Georg Friedrich Haendel qui est devenu une pièce de concert populaire. Trois ans plus tard, Haendel reprend la mélodie et l'utilise comme aria pour le personnage Piacere dans la deuxième partie de son oratorio Il trionfo del tempo e del disinganno de 1707 (également intitulé El tronfo del Tempo e della Verità. Cette version de l'aria s'intitule "Lascia la spina"

     

     

     

    Un nouveau moment de pure beauté 

    FAURÉ, Pie Jesu

     

     

     

    Il a chanté aussi les poèmes de Paul Verlaine mis en musique 

    Philippe Jaroussky Jérôme Ducros  & Quatuor Ebène. Léo Ferré/ Paul Verlaine " Colloque Sentimental". Les Victoires de la musique classique 2015

    Dans le vieux parc solitaire et glacé,
    Deux formes ont tout à l’heure passé.

    Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
    Et l’on entend à peine leurs paroles.

    Dans le vieux parc solitaire et glacé,
    Deux spectres ont évoqué le passé.

    – Te souvient-il de notre extase ancienne ?
    – Pourquoi voulez-vous donc qu’il m’en souvienne ?

    – Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom ?
    Toujours vois-tu mon âme en rêve ? – Non.

    – Ah ! les beaux jours de bonheur indicible
    Où nous joignons nos bouches ! – C’est possible.

    – Qu’il était bleu, le ciel, et grand, l’espoir !
    – L’espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.

    Tels ils marchaient dans les avoines folles,
    Et la nuit seule entendit leurs paroles.

    Paul Verlaine, Fêtes galantes

     

    Philippe Jaroussky, Quatuor Ebène & Jerôme Ducros . Charles Trenet / Paul Verlaine " Chanson d'Automne"

     

    Les sanglots longs
    Des violons
    De l’automne
    Blessent mon coeur
    D’une langueur
    Monotone.

    Tout suffocant
    Et blême, quand
    Sonne l’heure,
    Je me souviens
    Des jours anciens
    Et je pleure

    Et je m’en vais
    Au vent mauvais
    Qui m’emporte
    Deçà, delà,
    Pareil à la
    Feuille morte.

    Paul Verlaine, Poèmes saturniens

     

    Philippe Jaroussky · Jérôme Ducros  & Quatuor Ebène . Georges Brassens/ Paul Verlaine " Colombine " 

    Léandre le sot,
    Pierrot qui d'un saut
    De puce
    Franchit le buisson,
    Cassandre sous son
    Capuce,

    Arlequin aussi,
    Cet aigrefin si
    Fantasque
    Aux costumes fous,
    Ses yeux luisant sous
    Son masque,

    - Do, mi, sol, mi, fa, -
    Tout ce monde va,
    Rit, chante
    Et danse devant
    Une belle enfant
    Méchante

    Dont les yeux pervers
    Comme les yeux verts
    Des chattes
    Gardent ses appas
    Et disent : " À bas
    Les pattes ! "


    L'implacable enfant,
    Preste et relevant
    Ses jupes,
    La rose au chapeau,
    Conduit son troupeau
    De dupes ?

       Paul Verlaine - Fêtes Galantes


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    Somewhere

     

    Chanson tirée de West Side Story , musique écrite par Leonard Bernstein , parolier Stephen Sondheim   1957

     

    Magnifique interprétation de Colm !!

    Album Stage Heroes 1995

     

     

    Live Décembre  2011

     

    There's a place for us,
    Il y a un endroit pour nous
    Somewhere, a place for us
    Quelque part un endroit pour nous
    Peace and quiet and open air
    De paix, de silence et de pureté
    Wait for us, somewhere...
    Nous attend, quelque part...

     

    There's a time for us,
    Il y a un temps pour nous
    Someday there'll be a time for us,
    Un jour nous aurons du temps à nous
    Time together with time to spare,
    Du temps ensemble, du temps de libre

    Time to learn, time to care,
    Du temps pour apprendre, du temps pour penser à nous,

     

    Someday, Somewhere,
    Un jour, quelque part,
    We'll find a new way of living,
    Nous découvrirons une nouvelle manière de vivre
    We'll find another way of forgiving
    Nous trouverons là une autre manière de pardonner
    Somewhere... .
    Quelque part... .

     

    There's a place for us,
    Il y a un endroit pour nous,
    A time and place for us,
    Un temps et un endroit pour nous,
    Hold my hand and we're half way there,
    Tiens-moi la main et nous avons fait la moitié du chemin

    Hold my hand and I'll take you there,
    Tiens-moi la main et je t'y emmènerai,

     

    Somehow, Someday, Somewhere !
    D'une façon ou d'une autre, Un jour, Quelque part !

     

     Somewhere...

    Quelque part ... 

     

     

     

     

    Versions françaises

     

    Un pays pour nous

     

    Adaptation par Eddy Marnay

    Frida Boccara 1969

     

    Frida Boccara est née le 29 octobre 1940 à Casablanca (Maroc). Alors qu’elle est encore une jeune femme, Frida Boccara a l’opportunité de rencontrer Buck Ram, le manager du groupe américain The Platters. Ce dernier propose à la jeune chanteuse de lui présenter quelques chansons. Il sera enthousiasmé. Après ses études, Frida Boccara quitte Casablanca et s’installe à Paris, où elle s'inscrit au Petit Conservatoire de la chanson de Mireille (Mireille Hartuch), ainsi qu’à l'Auditorium des Jeunes Artistes.En 1965, elle bénéficie d’une popularité grandissante en France, mais aussi en Espagne, où elle se produit au festival de la chanson de Majorque. La véritable consécration pour Frida Boccara interviendra cependant en 1969, année où elle remporte (ex æquo avec Lulu pour le Royaume-Uni, Lenny Kuhr pour les Pays-Bas et Salomé pour l'Espagne) le Grand Prix du Concours Eurovision de la chanson, avec sa chanson « Un jour, un enfant », écrite par Eddy Marnay et Emile Stern.Durant les années 70, Frida Boccara, qui a acquis une notoriété internationale, sort une multitude de 45 et 33 tours. Son succès est tel qu’il lui permet d’être récompensée d’un disque de platine et de deux disques d’or… Frida Boccara a aussi été active en s’investissant dans des œuvres humanitaires et caritatives, comme l’UNICEF, lors de nombreuses manifestations. Au milieu des années 90, on apprend que Frida Boccara est malade. Et le 1er août 1996, la chanteuse décède des suites d’une infection pulmonaire. Elle avait cinquante cinq ans.

     

     

    Ginette Reno 1968

    Ginette Reno, de son vrai nom Ginette Raynault (certaines sources indiquent Reynault), est née à Montréal le 28 avril 1946. Elle est une chanteuse et actrice québécoise. Elle débute très tôt sa carrière dans les cabarets montréalais du début des années 1960 . À 18 ans, elle reçoit le titre de découverte féminine de l'année au Gala des artistes du Québec. Par la suite, elle se produit en Angleterre, aux États-Unis et en France. Elle se produit sur les plus grandes scènes du Québec, dont la Place des Arts. Cette chanteuse de renom a marqué le Québec en interprétant la chanson de Jean-Pierre Ferland Un peu plus loin devant 250 000 personnes réunies sur le Mont Royal pour célébrer la Fête nationale du Québec en 1975. Près de 33 ans plus tard elle interprète cette même chanson en duo avec Céline Dion sur les Plaines d'Abraham devant une foule tout aussi grande le 23 août 2008. Sa production de disques est phénoménale, plus d'un album par année depuis 1962. Chacun de ceux-ci est bien accueilli, certains obtenant un grand succès populaire. On retient parmi les plus grandes chansons de Ginette Reno les titres suivants : "La dernière valse" en 1969, "Aimez-le si fort" en 1971, "Dans la vie" en 1973, "Je t'offrirai" ("Les croissants de soleil") en 1974, "La vie" et "À ma manière" en 1977, "Toi le poète", "J'ai besoin d'un ami", "Ça va mieux" et "Je ne suis qu'une chanson" en 1979, "Quand on se donne" et "Rouge" en 1981, "Un homme ça tient chaud" et "J'ai besoin de parler" en 1983, "Paris Québec" et "De plus en plus fragile" en 1985, "Ma fille" en 1986, "Ceux qui s'en vont" et "La deuxième voix" en 1988, "L'essentiel", "Remixer ma vie" et "Y'a des enfants" en 1991, et "Galaxies", "L'hymne à l'amour de l'an deux mille" et "Laissez-moi rev'nir sur terre" en 1996. Elle est Officier de l'Ordre du Canada depuis 1981. Elle a reçu trois fois le prix de la meilleure chanteuse canadienne de l'année au Junos (1969, 1971 et 1972). En 1980, elle reçoit trois prix Félix dans les catégories interprète de l'année, album populaire de l'année et album le plus vendu de l'année (soulignant la vente de 350 000 copies de Je ne suis qu'une chanson). Elle est Chevalier de l'Ordre national du Québec depuis 2004.

     

     

    Au-delà du ciel
    A l'autre bout du ciel
    Il existe au-delà de tout
    Un pays pour nous

    Un pays sans loi
    Sans autre loi que toi
    Plus rien ne pourra plus jamais
    M'enlever le droit de t'aimer
    Là-bas
    Là-bas
    Nous bâtirons ce rivage
    Et nous vivrons sans nuages
    Là-bas

    Au-delà du temps
    Par les chemins du temps
    Nous irons au-delà de tout
    Dans la joie d'un pays pour nous
    Là-bas
    Là-bas
    Là-bas 


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    012 - Les bijoux - Baudelaire - Serge Reggiani

    Charles Baudelaire

    1821-1867

     

    Les Bijoux est un poème écrit par Charles Baudelaire et publié pour la première fois dans Les Fleurs du mal en 1857, puis censuré dans l'édition de 1861 à cause d'une condamnation de Baudelaire pour « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». Il est republié en 1866, à Bruxelles, dans le recueil Les Épaves.

    Constitué de huit quatrains en alexandrins, le poème décrit une femme nue, parée uniquement de bijoux, et s'offrant à l'amour du narrateur.

    Ce poème a été mis en musique par Léo Ferré et enregistré par lui en 1967 dans son double album Léo Ferré chante Baudelaire.

    La chanson a ensuite été reprise par Yves Montand dans les années 1980.

    Mais j'avoue que l'interprétation que je préfère est celle de Serge Reggiani  ( récitée mais non chantée ) . C'est une version absolument sublime  .

     

    Version Serge Reggiani

     

     

     

    La très-chère était nue, et, connaissant mon coeur,
    Elle n'avait gardé que ses bijoux sonores,
    Dont le riche attirail lui donnait l'air vainqueur
    Qu'ont dans leurs jours heureux les esclaves des Maures.

    Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
    Ce monde rayonnant de métal et de pierre
    Me ravit en extase, et j'aime à la fureur
    Les choses où le son se mêle à la lumière.

    Elle était donc couchée et se laissait aimer,
    Et du haut du divan elle souriait d'aise
    A mon amour profond et doux comme la mer,
    Qui vers elle montait comme vers sa falaise.

    Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
    D'un air vague et rêveur elle essayait des poses,
    Et la candeur unie à la lubricité
    Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;

    Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
    Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne,
    Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
    Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,

    S'avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
    Pour troubler le repos où mon âme était mise,
    Et pour la déranger du rocher de cristal
    Où, calme et solitaire, elle s'était assise.

    Je croyais voir unis par un nouveau dessin
    Les hanches de l'Antiope au buste d'un imberbe,
    Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
    Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !

    Et la lampe s'étant résignée à mourir,
    Comme le foyer seul illuminait la chambre,
    Chaque fois qu'il poussait un flamboyant soupir,
    Il inondait de sang cette peau couleur d'ambre !

     

    Version Léo Ferré

     

     

    Version Live Yves Montand

     

     

    Version Georges Chelon

     

     


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